mardi 23 décembre 2008

Il arrive parfois que l’Incendie dépasse les Espoirs du Pyromane !

- Tu n’as pas envie de boire du champagne sur une plage ? je demande à la jolie fille.
- Si.
- Atlantique ou méditerranée ?
- Méditerranée c’est plus près.
- Ça tombe bien, j’ai une adresse.
Pour mon anniversaire toutes les filles doivent m’embrasser sur la bouche (Il faut bien que vieillir serve à quelque chose), l’alcool coule à flot et on dort peu.
Il était tôt le matin. Je te laisse imaginer la couleur de mes yeux.
Je ne la connaissais pas tant que ça. On avait déjà bu du champagne ensemble, on avait bien rigolé, je n’avais pas son numéro de téléphone, elle n’avait pas eu l’occasion de jeter le mien et cette nuit elle m’avait laissé gouté ses lèvres vu que c'était mon anniversaire. Rien de plus.
J’avais perdu tous mes amis en cours de route. Aucun n’avait songé à me confisquer mes clefs ou à me ramener chez moi. On avait oublié d'aborder le sujet.
Maintenant, il était trop tard.
J’étais incontrôlable.
Le truc le plus stupide que j’ai jamais fait. J'étais dans un sale état.
Mais on a quand même pris la route.
Je suis incapable de vous dire lequel de nous deux était le plus irresponsable. Celui qui conduisait ou celle qui le suivait dans sa folie.
On a pris un petit déjeuner à un moment et on a réalisé ce qu’on faisait. Mais comme le défi était lancé et qu’on était à mi-chemin, on a même pas songé à rentrer.
A onze heures et demi du matin on a surgi dans le restaurant de mon ami d’enfance.
- Champagne ! j’ai hurlé.
- Le patron n'est pas encore arrivé a dit le serveur du ton égal du gars que je ne surprend plus. Tu vas bien ?
Bizarrement son visage s’est éclairé quand il a aperçu la magnifique jeune fille qui m’accompagnait.
- Bonjour Mademoiselle.
- Bonjour elle a fait en riant.
On était arrivé.
Elle avait dormi un peu pendant que je conduisais. J'avais préféré éviter.
Les Dieux avaient veillé sur nous et nous pouvions Les remercier.
On était encore habillé genre sortie en boite. Pantalon long, chaussures vernies et chemise pour moi, mini jupe et petit haut moulant pour elle. On détonnait un peu au milieu des tongs et des shorts.
On était encore vivant. On avait tué personne, pas même nous. On avait eu de la Chance, nous le savions.
Mon pote est arrivé.
- Tu es barré et ne m’appelle plus à sept heures du matin pour me dire que tu débarques, je ne réponds jamais au téléphone à cette heure.
- Pas promis, tu me détestes ?
La sœur de mon pote est arrivée.
- Tu es un peu allumé non ? Mais ça fait plaisir de te voir.
Son mari a fini de garer la voiture avant d’arriver.
- Tu as encore fait n’importe quoi à ce que je vois.
Etrange comme certains de mes amis me connaissent si bien.
Un peu plus tard, on était tous assis en terrasse, Eux, Elle, nos Fées et Anges Gardiens, Moi... Une réunion de Famille.
Deux ou trois farfadets nous dénouaient les lacets mais on les laissait faire. Le Soleil riait fort et la Chance gardait un œil sur nous tout en se faisant bronzer.
On mangeait bien, on buvait du champagne et on était soul de nouveau.
- C’est vrai que tu es quand même un petit peu fou a dit la jolie fille.
- Et talentueux aussi, ne l’oublie pas... Il faut du talent à 38 ans tout juste pour réussir à emmener à l’autre bout du pays une jolie fille de 23 à qui on a parlé trois ou quatre fois.
Dur de me contredire. Son sourire applaudissait tandis que quelques étincelles chantaient dans son regard.
- C’est vrai.
- Tu embrasses bien j’ai ajouté en faisant une mimique qui se voulait drôle, et tes lèvres sont si... DOUCES !
Cette fois elle a éclaté de rire.
Je crois que nous étions d’accord… C’était bon d’être en vie.

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