dimanche 14 décembre 2008

Une jolie blonde aux petits seins !

Elle a des yeux bleus remplis de flammes. Elle est assise devant moi et je lui dis qu’elle est magnifique. Elle me croit et ça lui fait briller les yeux.
(Elle a raison de me croire, je ne mens jamais aux femmes. Le contraire n'est pas vrai).
J’adore voir danser les flammes dans son regard, surtout quand c’est moi qui donne le tempo.
Ses cheveux sont blonds.
Sur les quatre dernières que j’aurais peut-être pu aimer, trois sont blondes. (Pour un type qui n’aime que les brunes aux yeux verts tout en s’étant fait briser le cœur par une jolie chevelure châtains aux yeux noirs, je me trouve quand même assez éclectique, ce qui dénote une bonne ouverture d’esprit non ?)
- Tu crois qu’elle pourrait te sauver ? demande une voix dans ma tête.
- Tu ne peux pas aimer répond le démon. La dernière fois que tu t’es laissé allé à ce genre de gamineries, tu t’es un peu ridiculisé il me semble.
Je lève les yeux et je regarde le soleil au travers du toit et des nuages car rien ne m’empêche jamais de voir le soleil.
- Dis moi astre du jour mon ami, crois-tu que je vais m’en sortir un jour ?
Le soleil regarde ailleurs. Il déteste se mêler de la vie des gens.
(C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Indochine préfère poser ce genre de questions à la lune, mais malheureusement il est encore un peu tôt, elle dort).
- J’ai eu un flip sur toi, mais je suis guéri ne t’inquiètes pas. Tu n’as pas appelé.
Elle sourit. Les femmes aiment bien séduire. Il faut parfois leur laisser la victoire. Ca les rassure sur leur potentiel. Dans ce cas là, ça ne me gêne pas, je suis effectivement guéri. Je lui avais laissé sept jours et ca fait quatorze. Celles qui veulent me revoir rappellent au bout de deux, maximum. Les autres jamais. Donc passé un certain temps, il faut arrêter de se faire du mal.
Je me souviens d’une autre conversation avec elle, avant la guérison.
- Quoi qu’il puisse y avoir entre nous, cela ne pourra être qu’à durée déterminée tu es trop dangereux. Tu connais trop de choses et tu parles trop bien. Je pourrais me faire avoir facilement. Je préfère tout apprendre de toi.
J’apprécie le mot dangereux dans sa bouche. Il sonne vrai.
Je m’abstiens de lui parler de cette cicatrice qui m’a appris que ça marchait encore mieux pour moi quand je ne jouais pas. Et j’évite de m’étendre sur le fait, qu’à cet instant, le plus gros danger est pour moi.
- Brule lui le cœur, me chuchote le démon tout en savourant une sucette, tu sais si bien le faire.
- Tu crois ? je demande en reprenant contact avec la réalité.
- Bien sur. N’oublie pas qui tu es.
- Oui mais elle embrasse bien.
- Raison de plus.
- Tu n’as pas vraiment tort.
Je pèse le pour et le contre et ça me fait rire. Je ne suis pas sur d’y arriver. J’ai plongé mon regard dans le sien et j’ai vu les moindres recoins de son âme, contemplé ce qui l’agitait en ce moment. Je ne sais pas ce qui va gagner dans la petite guerre intérieure que se livrent ses anges et ses démons mais quoiqu’il en soit, elle est suffisamment forte et douée pour me mettre à terre.
- Tu m’apprendras à tous les faire ramper ? me demande-t-elle.
- Ce n’est jamais bon. Ça nous éloigne de l’amour et fait de nous des êtres froids et seuls.
C’est mieux de souffrir. J’étais encore vivant quand je versais toutes les larmes de mon corps.
J’espère que ses anges monteront sur le podium -qu’elle ne finisse pas comme moi- mais à cet instant je ne parierais pas sur le résultat du match.
- Si tu m’expliques bien, je ne pleurerai plus jamais fait-elle.
Surement. Il suffit parfois de décider de ne plus pleurer pour que les larmes sèchent.
- Tu es une tueuse incroyablement belle, je réponds.
Ca lui plait.
Les flammes dansent dans son regard bleu comme ma couleur.
J’aime bien.

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